Vers une vague de froid fin février sur l'Europe : quel risque pour la France ?

Cela fait désormais plusieurs jours que nous vous évoquons des possibilités (très) hivernales pour les derniers jours de février. Il n'était nullement question de déterminer précisément s'il allait neiger ou quelle température fera-t-il précisément le 26 février à Nîmes ou Béziers. En effet, il s'agit ici de coupler des observations à toutes échelles notamment en lien avec le réchauffement stratosphérique en cours et des tendances du placement des grands centres d'actions qui déterminent la météo des prochaines semaines. Ainsi, le scénario froid, voire très froid évoqué semble prendre du galon lors des dernières mises à jour. Cela semble désormais clair : une vague de froid s'apprête à toucher l'Europe. La question est de déterminer la localisation, l'extension et l'intensité de cette vague de froid.
Quels sont les véritables enjeux de cette fin février ? A quoi pouvons-nous nous attendre réellement ? Quelles incertitudes ? Pour y répondre, il faut analyser les grands centres d'actions à l'échelle synoptique. Actuellement, l'anticyclone des Açores est en retrait et laisse passer les perturbation sur l'Europe de l'Ouest. Par conséquent, il faut s'attendre à un temps plus humide ces prochains jours mais aussi beaucoup plus doux (1). Ce week-end, l'anticyclone va commencer à s'élever vers la Grande-Bretagne tandis qu'une petite goutte froide va plonger vers l'Espagne. Cette configuration sera reponsable d'un épisode pluvieux attendu entre samedi et dimanche et dont les contours restent à déterminer (2).
Source : Météociel
Ce week-end marque la première étape de la mise en place des conditions nécessaires pour un flux continental. Sur la carte de droite, on remarque l’élévation des hautes pressions sur l'Irlande puis l'Angleterre. Cette bulle anticyclonique pourrait s'installer tout en se décalant vers la Scandinavie. Cette mécanique reste incertaine et c'est sans doute celle qui est la plus difficilement prévisible. L'anticyclone pourrait s’effondrer sur la France avec une vague de froid qui resterait bloqué sur l'Europe de l'Est (50% de probabilité). Même dans ce scénario, le flux continental nous atteindrait. Celui-ci serait anticyclonique. Nous aurions donc un temps sec, ensoleillé mais froid. Si les hautes pressions restent bloquées aux hautes latitudes, les conséquences seraient bien différentes (50% de probabilité).
A cette échéance, il faut savoir raison garder. Nous tenons à rappeler qu'il n'est pas question de prévoir avec certitude comme on peut prévoir à J+2. Il est ici question d'analyses à moyen terme en raisonnant en termes de probabilité. Pour illustrer cette configuration à cette échéance, nous prenons l'ensembliste du modèle Américain GFS. Ainsi, sur la carte apparait la moyenne de l'ensemble des scénarios possibles. Cela lisse les possibilités et donne les grands traits.
Source : Météociel
L'ensembliste tend ainsi à la mise en place d'un flux continental sur l'Europe. Ainsi, la probabilité d'avoir une vague de froid sur l'Europe est significative. La probabilité qu'elle nous concerne reste encore plus incertaine même si celle-ci a tendance à augmenter au fil des jours. Dans cette configuration, le fameux "Moscou-Paris" se mettrait en place et serait accompagné par d'air froid glacial en provenance directe de Sibérie. Cette configuration est idéale pour la neige jusqu'en plaine et en quantité dans nos régions. Nous pourrions dire "réponse fin février" et vous donner rendez-vous pour le compte rendu. Mais le travail des météorologues est d'analyser sans cesse les moindres changements et d'anticiper ce type de vague de froid à grande échelle. Alors, est-ce gagné pour autant ?
La réponse est malheureusement : non ! C'est aussi ce qui fait la beauté de la météorologie. Elle est en perpétuelle évolution. Nous pourrions dire que le potentiel de froid neigeux est important mais les incertitudes le sont tout autant. Pour illustrer le casse tête que représente ces prévisions, retrouvez ci-dessous une carte dite "spaghetti" où chaque tracé représente un scénario possible.
Source : Infoclimat
Vous l'aurez compris, même si quelques indices comment à aller en faveur d'un temps plus froid, le scénario est loin d'être parfaitement identifié. Il n'est pas question de conclure hâtivement. Nous continuons d'analyser la situation et nous y reviendrons dès demain pour affiner progressivement cette tendance.
Agriculteurs sensibles à la météo, d'autant plus à cette période de l'année face au gel, nous avons des solutions à vous apporter pour mieux anticiper ces aléas afin de vous permettre de vous protéger à bon escient. N'hésitez pas à nous contacter via le formulaire ci-dessous.
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