Vers une baisse marquée des températures sur la France après le 5 février ?

Un changement de temps devrait s'amorcer en fin de semaine sur l'Europe, comme nous vous l'indiquions au sein d'un précédent article. Un premier décrochage de bas-géopotentiels va se produire le 1er février. Le flux s'orientera alors au secteur nord/nord-ouest sur la France, favorisant une intrusion d'air modérément froid en provenance de la Grande-Bretagne. Cette première pulsion ne durera que 48h environ.
En début de week-end, les hautes pressions devraient faire un bref retour sur la France, repoussant les bas-géopotentiels froids vers l'Allemagne et la Suisse. Toutefois, ceci devrait être également très temporaire puisque dès dimanche, un nouveau décrochage devrait se produire sur la France. Pour le moment, il ne s'agit en rien d'un événement exceptionnel mais ce dernier pourrait ouvrir le chemin à un scénario plus hivernal.
Carte : Modèle GFS. Source : Météociel.
Le modèle GFS ci-dessus témoigne bien de ce potentiel avec la mise en place d'une dorsale anticyclonique sur l'Atlantique, remontant progressivement vers l'Islande. L'activité dépressionnaire devrait alors plonger sur l'Europe, avec un flux de secteur nord de plus en plus dynamique. Jusque là, les principaux modèles sont plutôt en accord. Ce scénario va dans le sens d'un net refroidissement à compter du 4 février sur toute l'Europe, dont la France.
La suite est bien évidemment plus incertaine et nous nous garderons bien de toute conclusion hâtive pour le moment. Néanmoins, deux scénarios semblent ressortir des prévisions ensemblistes. Sur la carte ci-dessous à gauche (GFS), la dorsale anticyclonique tend à s'écraser rapidement en raison de l'activité dépressionnaire qui se dynamise sur le Groenland. Sur la carte à droite (CEP), la dorsale arrive à se faire un chemin entre l'Islande et la Scandinavie.
Carte : Modèles GFS (à gauche) et CEP (à droite). Source : Météociel.
Les divergences entre les deux modèles peuvent sembler marginales mais les conséquences au niveau du temps sensible sur la France seront très importantes. Dans le cas où le scénario GFS vient à l'emporter, le flux restera orienté au secteur nord durant quelques jours, donnant des températures froides mais tout ce qu'il y a de plus classique en cette saison.
Si le scénario de CEP se réalise, un "Moscou - Paris" pourrait se mettre en place au moins de façon momentanée, donnant des températures de plus en plus froides et surtout un potentiel non négligeable de creusement dépressionnaire en mer Méditerranée. Contrairement à notre précédent article où le scénario du CEP avait été jugé comme minoritaire, la probabilité de concrétisation semble plus significative à cette heure avec près de 50% des scénarios qui penchent vers ce type de synoptique.
La première décade de février a donc de grandes probabilités d'être à minima proche des moyennes saisonnières, si ce n'est en dessous. L'incertitude reste entière sur l'intensité de ce froid et surtout le potentiel neigeux associé. Prochain point demain fin d'après-midi.
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