Nous y voilà ! L'année de tous les records se termine. Nous n'avons plus de mots pour décrire cette explosion de records d'année en année. Nous pensions avoir déjà touché le plafond en 2019 quand la barre des 46°C à l'ombre avait été atteinte fin juin. Nous espérions un effet de balance dans l'autre sens pour que la nature s'équilibre mais il n'en est rien. Ce n'était qu'un avant gout de nos futurs étés. Depuis le début des relevés (1900), l'année 2022 sera l'année la plus chaude jamais mesurée sur la France. Outre ce record, la sécheresse continue d'affecter de nombreuses régions de France et notamment le Roussillon qui enregistre son année la plus sèche.

Oui, des périodes très pluvieuses ou très froides sont encore possibles ces prochaines années mais elles s'annoncent de plus en plus rares, ponctuelles et localisées face à l'immensité des records de chaleur battus chaque année. Bref, c'est avec une certaine appréhension que nous avons analysé les tendances pour ce mois de janvier, normalement le mois le plus froid en France.

Carte : Tropicaltidbits

Comme à chaque fois, nous vous mettons dans cet article nos conclusions après avoir analysé l'ensemble des modèles et paramètres dont nous disposons. Ci-dessus, il s'agit d'une actualisation isolée d'un modèle mais cela sert surtout à appuyer nos propos car nous estimons que cette actualisation est le scénario le plus probable. Ainsi, le signal envoyé par la majorité des modèles est un mois de janvier plutôt doux et a priori plus sec que le mois de décembre (à l'échelle de la France).

En effet, comme on peut le voir sur la carte ci-dessus, la couleur rouge est largement dominante soit une anomalie positive de géopotentiels. Plus concrètement, les hautes pressions devraient être souvent de la partie repoussant les dépressions de notre pays. Quelques-unes pourront évidemment passer mais à l'échelle du mois de janvier qui est souvent un mois perturbé sur une partie du pays, nous devrions avoir des conditions plus calmes. Concernant les températures, après un début de mois encore doux, elles pourraient retrouver des valeurs plus proches des moyennes de saison.

Cartes : ECMWF

Ci-dessus, la carte de gauche représente l'anomalie de températures pour la première semaine de janvier et celle droite pour la dernière semaine de janvier. Si l'anomalie est généralement toujours plus faible à mesure qu'on s'éloigne de l'échéance (en raison des incertitudes), nous remarquons que la France est en blanc pour la fin janvier. Cela signifie que nous pourrions avoir des températures de saison ou bien une période douce suivie/précédée d'une période froide.

En conclusion, si quelques périodes perturbées sont possibles, elles s'annoncent moins nombreuses que la normale avec des précipitations qui pourraient être déficitaires à l'échelle du mois de janvier. Concernant les températures, un changement de temps est possible en cours de mois apportant des températures plus normales pour un mois hivernal en après le 10 janvier. Il n'est pas question d'annoncer du "vrai" froid ou encore plus une vague de froid mais la situation pourrait être moins figée qu'elle ne l'est actuellement.

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