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Tendance météo pour janvier 2025 : du grand froid en vue ?

L'année 2024 se termine dans des conditions anticycloniques. Ces hautes pressions nous auront accompagnées durant toutes les fêtes de fin d'année. Les conséquences ont été assez nettes avec des gelées nocturnes et des après-midis bien douces, le tout sous un soleil généreux, parfois contrarié par des plaques de nuages bas. Au final, ce mois de décembre est très légèrement au-dessus des moyennes avec des minimales régulièrement plus froides et des maximales au-dessus. Concernant les précipitations, elles ont été bien déficitaires pour ce dernier mois de l'année. Cela n'est pas préjudiciable pour une partie de la région qui a pu profiter de beaux arrosages tout au long de l'automne. En revanche, en allant vers les Pyrénées-Orientales, la situation reste très délicate.

C'est dans ces conditions que nous nous tournons vers la nouvelle année et surtout vers le mois habituellement le plus froid de l'année. Vous l'avez peut-être déjà aperçu sur nos différents réseaux sociaux, nous parlons depuis quelques jours d'un possible changement de temps pour ce début du mois de janvier. Qu'en est-il réellement ?


Cartes : Tropicaltidbits / ECMWF

Ci-dessus, nous avons deux cartes de modèles saisonniers à moyen terme. À gauche, il s'agit du modèle CFS tandis qu'à droite, nous avons ECMWF. Si la charte graphique est différente entre ces deux cartes, elles modélisent les mêmes paramètres : l'anomalie de pression (en réalité géopotentiel pour CFS mais simplifions les choses en parlant de pression). La couleur bleue démontre une anomalie négative donc une probabilité plus importante de dépressions tandis que les couleurs rose/rouge modélisent une anomalie positive et donc anticyclonique.

On remarque une très bonne cohérence entre les deux modèles saisonniers, ce qui est assez rare pour être noté. En effet, nous avons des hautes pressions qui sont modélisées au niveau de l'Islande tandis que les basses pressions sont nombreuses sur l'Europe et défilent dans un flux d'Est à Nord-Est. Cette configuration schématisée par le "Moscou-Paris" serait favorable à un temps nettement plus froid, voire une vague de froid si tout se coordonne parfaitement.


Carte : Tropicaltidbits

Illustration ci-dessus avec l'anomalie de températures pour début janvier où l'on remarque parfaitement l'anomalie négative. Ce modèle (CFS) est assez extrême. Nous vous le partageons pour illustrer le potentiel et non en tant que prévision établie et la plus probable. Pourquoi rester si prudent si les principaux modèlent s'accordent pour du grand froid pour ce mois de janvier ? Car cela s'est déjà produit dans le passé et pas plus loin que l'année dernière. Il arrive que tous les paramètres soient au vert pour une tendance assez nette mais au dernier moment, un grain de sable peut rapidement enrayer la machine et au final nous nous retrouvons avec un flux de Sud-Ouest très doux.

C'est là toute la complexité de cette prévision. Elle dépend de la mise en place de plusieurs mécanismes qui doivent s'enclencher au bon moment et dans le bon ordre pour aboutir à une éventuelle vague de froid. Pour cela, il faut se tourner vers des modèles à plus court terme. Cependant, c'est encore le grand bazar dans les modèles dits déterministes. Exemple ci-dessous :


Cartes : Tropicaltidbits

Ces deux cartes montrent deux scénarios modélisés par GFS (à gauche) et CEP (à droite). Ils sont assez proches dans la mise en place du blocage anticyclonique. La grande différence vient du fait que sur GFS l'anticyclone s'isole vers la Scandinavie laissant passer les dépressions en flux d'Est (scénario à vague de froid). Sur CEP (carte de droite), le blocage conserve ses racines anticycloniques qui passent par l'Espagne et la France forçant la dépression à plonger sur l'Italie : temps frais mais sec et venté, rien d'extraordinaire. En revanche, le grand froid touche l'Italie.

Une même base, un système assez proche mais au final deux résultats bien différents. C'est pourquoi il convient de rester prudents face à ces modélisations. En conclusion, nous pouvons retenir que cela va bien bouger pour ce début d'année 2025. À l'échelle de l'Europe, le contexte va évoluer et un régime de blocage est très probable en direction de l'Islande. Les conséquences à plus petite échelle sont encore bien incertaines mais méritent notre surveillance du fait du potentiel de grand froid que cela pourrait engendrer.

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