Point détaillé sur les risques d'épisode méditerranéen début septembre
Fin août chaude. Début septembre va être marqué par la mise en place de plusieurs anomalies dépressionnaires entre l'Angleterre et le proche Atlantique. C'est un scénario connu pour favoriser les épisodes méditerranéens. L'emplacement exact des anomalies dépressionnaires est difficile à apprécier pour le moment.
1) Évolution globale du contexte atmosphérique entre cette fin de semaine et début septembre :
Durant le week-end, notre région va se situer au carrefour des infuences. On a toujours la présence de l'anticyclone entre le nord de l'Afrique, le sud-est de la France, l'Italie et l'Europe du centre. Sur ces zones, il fait beau et chaud. Dans le même temps, une poche faiblement dépressionnaire s'est constituée sur le proche Atlantique et le golfe de Gascogne. Elle favorise des phénomènes pluvio-orageux entre l'Espagne et l'Ouest de la France.
La semaine prochaine, une nouvelle "zone dépressionnaire" va glisser de l'Irlande vers le proche Atlantique et le nord de l'Espagne, avant d'évoluer en cut-off : il s'agit d'une goutte froide dépressionnaire peu mobile, tournoyant sur elle-même. Sa localisation exacte est incertaine bien que cela devrait se faire aux abords de notre pays. Nous allons au sein de cet article vous décrire les deux scénarios principalement possibles. Les incertitudes restent assez importantes pour le moment.
2) Premier scénario possible : on assiste à la formation d'un cut-off entre l'Irlande et le golfe de Gascogne :
Si ce scénario se produit, le flux de sud va se dynamiser près des régions Méditerranéennes. Nous nous situerons simultanément dans un environnement atmosphérique instable, avec élévation de la MUCAPE (il s'agit du carburant permettant aux orages de se développer) mais aussi du contenu en eau précipitable dans la masse d'air. Pour rappel, la présence d'une mer chaude - on ne parle pas de l'eau au Grau-du-Roi mais bien de la mer dans son ensemble - est un facteur "aggravant" plutôt que "déclenchant" en augmentant la quantité en eau dans la masse d'air.
Par ailleurs, cet emplacement du système dépressionnaire implique la circulation et l'établissement de forçages atmosphériques bien structurés. Ainsi, il y aurait le potentiel d'un épisode pluvio-orageux intense quelque part sur la région, avec une probabilité plus importante que cela se produise sur l'Hérault ou le Gard. IMPORTANT : pour le moment, on évoque un risque "général". Il est strictement impossible de dire quelles portions du/des département(s) seront touchées. Exemple dans l'Hérault où on peut avoir 200 mm à Montpellier et 0 mm à Sète... Ces épisodes touchent des portions étroites de nos départements en général.
3) Deuxième scénario possible : le cut-off dépressionnaire reste soit au large en Atlantique, soit au nord vers l'Angleterre
C'est aussi une possibilité. On assiste à la formation de la poche dépressionnaire, mais elle se décale plutôt vers l'Ouest en Atlantique et/ou reste au nord sur l'Angletere. Il y aurait alors une dégradation passagère envisageable, mais nous n'aurions pas le combot durable entre la forte instabilité atmosphérique et l'établissement de forçages structurés. Dans cet environnement, le risque d'épisode méditerranéen structuré est bien plus faible.
Vous l'aurez compris : si la formation de la dépression ne fait plus vraiment débat, sa localisation va clairement jouer un rôle majeur entre la mise en place d'un petit épisode banal ou la formation de quelque chose de bien plus sérieux. Il y a le potentiel d'aboutir à un événement intense (avec cumuls supérieurs à 200 ou 300 mm en quelques heures) si la dépression se cale entre Irlande, golfe de Gascogne et nord Espagne. Ci-dessous, le scénario GEM bien qu'assez peu présent dans la moyenne des modèles, avec une goutte froide dans la mer du nord/mer de Norvège = pas d'épisode sur la région. C'est une possibilité à suivre.
4) Quelques conclusions...
On sent que la mayonnaise est susceptible de prendre, même si l'emplacement/dynamisme de la goutte froide dépressionnaire est une variable dont les ajustements peuvent engendrer de gros changements. Retenez qu'à cette heure, le potentiel d'un épisode méditerranéen est présent entre le 2 et le 6 septembre approximativement. Le risque d'épisode cévenol est plus faible, la dynamique/instabilité profitant plutôt aux zones de plaine.
ATTENTION : cet article ne dit pas qu'il va se produire un événement grave avec une probabilité d'occurrence de 100%. On évoque la situation avec prudence. A affiner ces prochains jours.
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