L'été se poursuit en ce milieu d'automne. On doit cette anomalie chaude à un contexte météorologique inhabituel. Une goutte froide dépressionnaire circule en plein coeur de l'Atlantique. Elle fait office de "pompe à chaleur" en soulevant un flux de sud très anticyclonique sur l'Europe Occidentale, dont la France. On peut parler de blocage antiyclonique, car la situation s'étire dans la durée et va encore durer. Les prévisionnistes de Météo Languedoc surveillent et évoquent depuis quelques jours l'évolution du contexte météo autour du 10 octobre. 

C'est à partir de cette date que les modèles saisonniers entrevoient des changements profonds de circulation atmosphérique sur notre hémisphère. Scénario qui est toujours simulé à cette heure par les modèles saisonniers. Quant aux modèles déterministes et ensemblistes, dont GFS et CEP, il y a beaucoup d'hésitations. Cela se joue sur les données suivantes : près de 50% des scénarios voient la poursuite du blocage anticyclonique, alors que l'autre moitié est en faveur d'un vrai changement de temps. Ci-dessous, voici les derniers ajustements. 

Pour cette fin de semaine et jusqu'en début de semaine prochaine AU MOINS, il n'y a pas d'ambiguïté. Nous allons rester sous l'influence des hautes pressions, avec même un renforcement de l'anticyclone. Une situation que l'on peut qualifier d'exceptionnelle, notamment entre l'Espagne et la France, où de l'air très chaud va être advecté par le flux de sud. A ce titre, la prévision ensembliste (moyenne des scénarios) voient des valeurs de +16 à +18°C à 850 hPa (c'est une altitude proche de 1500 m en atmosphère libre) pendant plusieurs jours en sud France, et +20°C en Espagne. Valeurs que l'on retrouve "normalement" l'été.

Concernant les valeurs "pures" des températures attendues au sol, un nouveau pic de chaleur est envisageable. Entre demain vendredi et ce week-end, nous aurons souvent 27 à 29°C sur les plaines, très localement 30°C. C'est en début de semaine prochaine que la situation pourrait encore prendre en couleur avec des maximales > 30°C sur les plaines intérieures. Scénario évoqué autant par le modèle GFS (centre Américain) que le modèle CEP (centre Européen). 

Le changement de circulation évoqué au 10 octobre est donc à minima repoussé. Lorsqu'on regarde autour du 13 octobre, on retrouve des frémissements de l'anticyclone. Ce dernier aurait tendance à s'élever sur l'Atlantique (à minima) en direction du Groenland. Cela peut aboutir à la mise en place d'un toboggan dépressionnaire sur l'Europe, en flux de Nord-Ouest, avec succession d'anomalies dépressionnaires. Leur dynamisme et leur circulation détermineront la localisation des dégradations, mais selon GFS, tout le monde y aurait droit avec une baisse des températures également généralisée. 

Le modèle CEP, qui a enchaîné plusieurs actualisations également dépressionnaires, est revenu sur un scénario anticyclonique ce matin. Cela oblige à prendre ce possible changement de temps avec grandes pincettes, car c'est statisiquement le modèle le plus fiable. 

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