L'hiver 2018 et ce début de printemps constituent l'une des périodes les plus arrosées sur le bassin Méditerranéen depuis de très nombreuses années. La commune de Montpellier enregistre un cumul de 470 mm depuis le 1er janvier 2018. Il s'agit du début d'année le plus humide depuis le début des relevés, alors que l'été et l'automne 2017 ont été les plus secs depuis le début des relevés. Les années et saisons se suivent sans se ressembler.
Vous êtes nombreux à nous le demander : à quoi doit-on s'attendre pour la suite du printemps et l'été à venir ? Avant de répondre à cette question, nous tenons à souligner que les prévisions saisonnières sont difficiles à établir et que ces dernières sont susceptibles d'évoluer rapidement. Nous considérons une multitude d'indices atmosphériques à des échelles comme l'hémisphère ou le continent. Il est alors possible d'en déduire une tendance à l'échelle d'une région. Le résultat doit être prudemment interprété.
A contrario, on retrouve des conditions tout à fait "normales" sur le sud de la France, l'Espagne, le Portugal et le Maghreb. Ce type de configuration météorologique semble aller dans le sens d'anomalies dépressionnaires circulant régulièrement sur l'Ouest du bassin Méditerranéen, alors qu'un temps plus stable serait présent sur le nord de la France et l'Europe de l'Est. Si ce scénario se précise, il est probable que de nombreux orages concernent le bassin Méditerranéen durant ce trimestre. Bien logiquement, le modèle CFS voit un excédent pluviométrique assez marqué entre l'Espagne et le sud de la France, soit la poursuite de la récurrence actuelle.
Dès lors, nous continuons en cette mi-avril de penser que la suite du printemps et le début de l'été seront placés sous le signe de fréquents orages dont il faudra surveiller l'intensité, d'un excédent pluviométrique modéré et de températures proches des moyennes saisonnières et/ou très légèrement au dessus. La probabilité de canicule semble très limitée, aussi bien dans l'intensité que dans la durée d'un tel épisode en cas de sa survenue.